Le contrat des Accompagnants des Élèves en Situation de Handicap (AESH) revêt une importance cruciale dans le domaine de l’éducation, car il permet à ces élèves de bénéficier d’un accompagnement adapté à leurs besoins. Dans ce contexte, il est essentiel que les employeurs soient informés des obligations qui leur incombent lorsqu’ils mettent en place des mesures d’accompagnement spécifiques pour les élèves en situation de handicap sensoriel.
Les obligations générales de l’employeur
Lorsqu’un établissement scolaire recrute un AESH, il est tenu de respecter certaines obligations générales en matière d’emploi et de formation. Parmi celles-ci figurent notamment :
- La signature d’un contrat de travail : comme tout salarié, l’AESH doit disposer d’un contrat écrit précisant les conditions de son emploi (durée, temps de travail, rémunération, etc.).
- La rémunération : l’AESH perçoit une rémunération conforme au niveau du SMIC horaire. Elle doit être versée mensuellement et inclure le paiement des heures supplémentaires si nécessaire.
- La formation initiale : avant d’exercer ses fonctions auprès des élèves en situation de handicap sensoriel, l’AESH doit suivre une formation initiale d’une durée minimale de 60 heures, portant notamment sur les spécificités du handicap sensoriel et les méthodes d’accompagnement adaptées.
- La formation continue : tout au long de sa carrière, l’AESH doit bénéficier de formations continues pour actualiser ses connaissances et développer ses compétences professionnelles.
Les obligations spécifiques liées à l’accompagnement des élèves en situation de handicap sensoriel
Outre ces obligations générales, l’employeur doit également veiller à mettre en place des mesures d’accompagnement spécifiques pour les élèves en situation de handicap sensoriel. Cela implique notamment :
- L’évaluation des besoins : avant de déterminer les modalités d’accompagnement, il est essentiel que l’établissement scolaire réalise une évaluation approfondie des besoins de chaque élève en situation de handicap sensoriel. Cette évaluation doit être réalisée en collaboration avec les parents, les enseignants et les professionnels du secteur médico-social.
- La définition d’un projet personnalisé de scolarisation (PPS) : à partir des résultats de cette évaluation, un PPS doit être élaboré pour chaque élève en situation de handicap sensoriel. Ce document précise les objectifs pédagogiques et éducatifs à atteindre, ainsi que les moyens mis en œuvre pour y parvenir (aménagements pédagogiques, matériel adapté, etc.).
- Le recrutement d’AESH spécialisés : pour accompagner efficacement les élèves en situation de handicap sensoriel, il est préférable que l’établissement scolaire recrute des AESH ayant suivi une formation spécifique à ce type de handicap (par exemple, une formation en Langue des Signes Française pour les élèves sourds).
- La collaboration avec les services médico-sociaux : enfin, l’employeur doit veiller à ce que l’AESH travaille en étroite collaboration avec les professionnels du secteur médico-social (orthophonistes, ergothérapeutes, etc.) afin de garantir la qualité et la cohérence de l’accompagnement proposé.
En respectant ces obligations et en mettant en place des mesures d’accompagnement spécifiques adaptées aux besoins des élèves en situation de handicap sensoriel, l’établissement scolaire contribuera à garantir leur épanouissement personnel et leur réussite éducative.
En résumé, le contrat AESH implique pour l’employeur un certain nombre d’obligations générales et spécifiques liées à la mise en place d’un accompagnement adapté aux élèves en situation de handicap sensoriel. Parmi elles figurent notamment la signature d’un contrat de travail, la rémunération conforme au SMIC horaire, la formation initiale et continue des AESH, l’évaluation des besoins des élèves concernés, la définition d’un PPS et le recrutement d’AESH spécialisés. En respectant ces obligations, l’établissement scolaire favorisera l’inclusion et la réussite éducative des élèves en situation de handicap sensoriel.