Que faire si vous êtes victimes d’une violence conjugale ?

La violence conjugale est un phénomène social grave et persistant dans la vie en société. En général, il s’agit d’un moyen que l’un des partenaires utilise dans le but de maintenir un contrôle général  sur l’autre. En France, elle provoque la mort de plus de 100 personnes chaque année et dans le monde, le tiers des femmes a déjà subi cette forme de violence. C’est pour cela qu’elle est sévèrement réprimée par la loi.

Appeler les numéros d’urgences

Selon les statistiques récentes, environ 20% des homicides enregistrés résultent des violences conjugales. Alors, si vous êtes victimes de ces formes de violences, agissez avant qu’il soit trop tard. Nous vous conseillons d’appeler gratuitement sans attendre le numéro 3919. Les jours ouvrables c’est-à-dire du lundi au vendredi, ce dernier est disponible de 9 heures à 22 heures et le week-end de 9 heures à 18 heures. Sachez que dans la pratique, ce dispositif n’est pas un numéro d’urgence, mais plutôt un numéro d’écoute anonyme destiné pour les victimes de ce fléau. Il permet d’exposer leur véritable situation  et leurs souffrances. Les personnes au bout de la ligne sont des professionnels bienveillants  dont le principal rôle est de vous apporter des renseignements sur les procédures à faire, les missions des intervenants sociaux, la façon de gérer la situation, et autres. Il existe aussi le 17 qui est un numéro d’appel d’urgence de la Police ou de la Gendarmerie. Il est sans frais et joignable 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. Il y a également le 112 pour le numéro d’urgence européen et le 15 si vous avez besoin d’une intervention médicale.

Demander des mesures de protection d’urgence

Il est important de savoir qu’il est possible de bénéficier de procédures d’urgence avant ou après une plainte formée à l’égard de l’auteur de la violence. Alors pour profiter de ces mesures, il est recommandé de saisir d’urgence le juge aux affaires familiales par le biais d’une requête afin d’aboutir à la délivrance d’une ordonnance de protection. Cette dernière est accordée par la justice dans une durée de 6 jours au plus tard lorsque le péril subi par le conjoint victime et de ses enfants est constaté. Ces dispositifs ont une validité de 6 mois et ils consistent à :

  • Interdire l’auteur de l’acte de vous approcher,
  • Obtenir la garde des enfants,
  • Attribuer la jouissance du domicile conjugal,
  • Et autres.

Vous avez toujours le droit d’entamer cette procédure même si vous ne vivez plus avec votre conjoint violent. En principe, la victime quitte le domicile conjugal pour protéger sa vie et qu’à cause de l’urgence de la situation, elle n’a plus le temps d’attendre la décision du tribunal en matière de divorce.

Déposer une plainte contre l’auteur de la violence

Par peur ou autres motifs, la majorité des femmes victimes de la violence conjugale ne pense même pas à déposer de plainte contre son conjoint. Elles préfèrent attendre et subir le sort que la vie leur réserve. Alors que pour lutter et surtout éradiquer ce phénomène dans notre quotidien, il faut agir et punir cet agissement malsain. La première chose à faire est de jouir vos droits et laisser la loi assurée votre protection. Donc, osez dénoncer la violence conjugale et déposer une plainte contre votre mari violent auprès des forces de l’ordre. L’existence de votre plainte entraine la saisine du procureur de la République et que l’auteur peut comparaitre dans l’immédiat au niveau de la juridiction correctionnelle. S’il est reconnu coupable des faits, des sanctions pénales seront ordonnées à son encontre.